La vie divine

Sri Aurobindo, dans cet ouvrage considéré comme son oeuvre majeure, expose tout d’abord deux dénis : le déni matérialiste qui réfute l’importance de la conscience et ne voit l’évolution que sur un plan matériel.  Le deuxième déni est spirituel, et considère comme sans valeur la vie présente, arguant qu’elle n’est qu’une manifestation illusoire.

Si l’être humain a une conscience mentale, affirme Sri Aurobindo,  celle-ci doit être non pas niée mais transcendée afin d’accéder à la Vérité des choses. Ce sera alors l’avènement d’une nouvelle réalité métaphysique divine au-delà de la conscience mentale.

« Ce n'est que lorsque le voile est déchiré et le mental divisé dominé, silencieux et passif sous l'action supramentale, que le mental lui-même retourne à la Vérité des choses. Là nous trouvons une mentalité réflectrice, lumineuse, qui obéit et sert d'instrument à l'Idée-réelle divine. Là nous percevons ce qu'est réellement le monde ; nous savons de toutes les manières que nous-mêmes sommes en autrui, qu'autrui est nous-mêmes et que nous sommes tous l'Un universel qui s'est multiplié. Nous perdons la position individuelle rigoureusement séparée qui est la source de toute limitation et de toute erreur».

Plus encore, le Divin veut, d’après Sri Aurobindo que l’avènement de cette nouvelle réalité métaphysique au-delà du sommet de la conscience mentale, révèle dans la matérialité humaine sa félicité, sa perfection, son immortalité. Ceci s’accomplirait par la supramentalisation de nos corps humains.

Cette réalité métaphysique supramentale n’est pas encore manifestée sur le plan terrestre et échappe à notre compréhension. Mais l’évolution spirituelle étant un mouvement inexorable, l’homme s’achemine vers le Divin et manifestera, lorsque ce processus évolutif sera parvenu à son terme, la Conscience divine dans la matière.